17.11.09 | QUATRE MOIS, c’est le temps qu’il aura fallu à la direction de l’établissement public du Château de Versailles pour répondre, non à un simple particulier, mais à un syndicat professionnel, celui du tourisme (SNPT/CFE-CGC). Le 5 juin 2009, Christian Sterkers, son vice-président, s’adressait par courrier à Jean-Jacques Aillagon, président du domaine, s’inquiétant de la nouvelle contrainte, pour les visiteurs, de devoir payer l’entrée des Jardins durant les Grandes Eaux pour pouvoir emprunter le service également payant du petit train menant aux Trianons. L’été passa, pas de réponse. Le 18 septembre, nous publiions sa lettre sur notre site, consacrant un article à cet énième sujet de contestation concernant la politique commerciale du domaine. Aucune réaction. Quatre jours avant, sur notre exemple, le syndicat saisissait alors la Direction de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DCCRF) des Yvelines qui, le 24 septembre, l’informait de l’ouverture d’une enquête sur la question. C’est peut-être cela qui décida le Château à enfin daigner répondre par l’entremise de son Administrateur général, Denis Berthomier. Le SNPT nous a transmis sa lettre datée du 2 octobre. Il n’y a pas grand chose à en dire, son contenu reprenant un argumentaire déjà entendu et pas franchement convaincant, l’originalité étant que l’énarque réussit l’exploit de parler de tout... sauf du petit train. En clair, de ne pas répondre. C’est ce qu’on appelle botter en touche, une habitude à Versailles, l’exemple venant d’en haut, d’un Jean-Jacques Aillagon passé maître en la matière.