28.09.09 | QUI S’EN ÉTONNERA ? La Direction Régionale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DCCRF) des Yvelines, saisie par nous cet été de possibles pratiques commerciales illégales au Château de Versailles, nous avait informé par lettre datée du 20 août que les « faits signalés » étaient bien susceptibles de relever de sa compétence et qu’une enquête allait être effectuée par une inspectrice, les conclusions devant nous être communiquées sous trois mois (Lettre ci-dessous / Lire aussi ici). Depuis, nous avions eu l’inspectrice au téléphone qui, rentrée de vacances, allait se plonger dans le dossier, nous avait-elle dit, et se rendre sur place selon la procédure habituelle.
L’affaire suivait donc son cours, le Château restant quasi muet. Mais visiblement pas inactif. Vendredi, des journalistes nous informèrent que le service presse du Château appelait dans les rédactions pour leur faire savoir que finalement « il n’y avait pas d’enquête », que « la requête était juste examinée » et qu’on leur aurait dit, en haut lieu, que de toutes façons elle n’était pas « recevable ».
Aujourd’hui, après avoir contacté la Répression des Fraudes des Yvelines sise à Versailles, nous avons appris avec surprise que l’enquête était « suspendue ». Devant la « sensibilité » du dossier et l’envergure de l’Institution mise en cause, le dossier a finalement été transmis à l’Administration centrale parisienne de la DCCRF pour validation juridique, afin que celle-ci apprécie elle-même la pertinence d’une enquête sur le terrain.
Manifestement, le Château en connaît déjà les conclusions. C’est ce qui s’appelle avoir le bras long. Ou posséder un don médiumnique. Nous n’avons ni l’un ni l’autre.
Les visiteurs de Versailles peuvent donc pour l’instant continuer à se faire plumer en se voyant imposer l’audioguide à 6€ et en payant bientôt 15€ pour « Louis XIV » l’exposition la plus chère de France, vu que la visite du Château y est incluse qu’on le veuille ou non.
Pendant ce temps-là, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture - le seul qui n’ait pas répondu à notre courrier - parle devant les caméras, comme lors des Journées du Patrimoine, accès à la Culture, démocratisation... « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Jusqu’à quand ?