18.05.09 | POUR INFORMATION, nous publions ci-dessous le mail reçu de M. Aillagon en réponse à notre tribune « Le Versailles qu’on nous propose ». Nous n’y donnerons pas suite spécialement, cessant pour un temps notre partie de ping-pong avec le président du château de Versailles qui a certainement mieux à faire. Si nous saluons la décision de M. Aillagon de mettre fin au montage des gradins près du Bassin de Neptune, il nous semble cependant qu’il ne répond que très peu à notre argumentaire, pour ne pas dire pas du tout. Mais à chacun de se faire son jugement et d’en penser ce qu’il veut. N’hésitez pas à y réagir en nous envoyant un mail que nous publierons si vous le souhaitez.
Quant à la phrase de conclusion, certes très belle, il suffit d’aller visiter le British Museum, à Londres, pratiquant la gratuité d’accès à ses collections, pour se rendre compte qu’il ne tombe pas franchement en ruine... Pas plus que les musées parisiens ou le jardin du Luxembourg. Mais nous n’en sommes pas à demander le libre accès à l’ensemble du domaine de Versailles, juste à ses jardins.
MAIL REçU DE JEAN-JACQUES AILLAGON LE 18.05.09 :
Cher Monsieur,
Je lis votre mail attentivement. Même si je n’en partage pas les conclusions, j’en apprécie parfois la sincérité des arguments.
Il me plairait simplement de vous redire :
1/ que le parti pris de mise en place de disgracieuses barrières « Vauban » dans le jardin pour distinguer entre le public « payant » et la public « gratuit » n’est pas admissible. Cette installation dégradait gravement l’aspect du jardin pendant plusieurs mois.
2/ que j’applique le même souci de conservation à la question des gradins dont la présence dans le jardin me paraît également inadmissible. J’ai annoncé qu’après remboursement de cet équipement acheté en leasing, il ne serait plus remonté. Il n’y aura donc plus de gradins sur Neptune à partir de 2011.
3/ que la pratique de droits d’entrée ne relève pas d’un mercantilisme condamnable. Elle est la conséquence de la nécessité d’affecter à l’entretien du patrimoine public et au développement de ses activités des moyens suffisants. Ces moyens viennent, selon le modèle politique et économique qu’on se propose, ou des visiteurs, ou de la subvention publique, ou des deux. Cette dernière formule caractérise la situation française, étant entendu que de nombreuses catégories de visiteurs bénéficient de gratuités. L’Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles est dans une situation particulière puisqu’il ne reçoit pas de subvention de fonctionnement (à part, depuis cette année, la compensation de la gratuité nouvelle pour les 18-25 ans...).
Je crains que votre rêve de gratuité universelle signifierait le funeste déclin des monuments et de leur activité.
Amicalement.
Jean-Jacques Aillagon
M. Aillagon fournit un argumentaire plus complet dans le face à face virtuel imaginé par le blog monversailles.com
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