31.07.09 | Comme nous l’annoncions dans notre communiqué du 9 juillet « Château de Versailles, la dérive vers l’illégalité ? », nous saisissons la « Répression des fraudes » et la Cour des comptes pour des pratiques commerciales que nous estimons contraires aux missions de l’Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles et illégales au regard du Code de la Consommation. Nous en adressons copie à Monsieur le ministre de la Culture, l’alertant sur des pratiques que l’on retrouve dans d’autres musées nationaux, notamment au Centre Georges Pompidou.
à Monsieur Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication
Monsieur le Ministre,
C’est en simple citoyen autant qu’en responsable du site Internet www.louvrepourtous.fr qui, depuis 2004, se donne pour mission de défendre les intérêts des visiteurs de musées, que nous nous permettons de vous alerter sur la situation de l’Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles qui nous semble déroger, en plusieurs points, à ses missions de service public inscrites dans la loi.
Pour affirmer cela, nous nous basons sur l’enquête que nous avons réalisé durant plusieurs mois sur la tarification de l’établissement depuis dix ans et publiée sur notre site Internet le 9 juillet dernier, accompagnée du témoignage d’une visiteuse et de l’interview d’une salariée de l’établissement (cf. PJ).
A l’issue de cette enquête, nous avons décidé de saisir conjointement la Direction Départementale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes des Yvelines et la Cour des comptes (cf. PJ). L’organisme administratif de la DDCCRF pour des pratiques commerciales possiblement illégales au regard du Code de la consommation auquel est soumis le Château de Versailles en tant que prestataire de services de loisirs, la juridiction de la Cour des comptes pour demander le déclenchement d’une enquête de contrôle permettant d’appréhender tous les aspects de sa gestion.
Notre action ne vise pas, le cas échéant, la condamnation pénale du Château de Versailles mais la régularisation de pratiques qui, selon nous, lèsent gravement le visiteur qu’on le considère comme usager ou comme client, et qui entachent tristement la réputation dans le monde entier de l’un de nos plus beaux monuments historiques.
La situation nous semble d’autant plus préoccupante qu’on retrouve certaines de ces pratiques dans d’autres établissements culturels publics comme au Centre Georges Pompidou.
Restant à votre entière disposition, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre très haute considération.
08.02.10 | SEPT MOIS PLUS TARD, nous avons reçu une lettre de Lucien Giudicelli, chef de cabinet de Frédéric Mitterrand, nous informant que notre dossier avait été transmis pour un « examen attentif » à Philippe Bélaval, directeur général des patrimoines (voir ci-contre). Notre dossier a ensuite été confié à Françoise Wasserman, responsable du département de la politique des publics à qui nous avons adressée un courrier complémentaire. Nous n’avons jamais reçu de réponse.