31.10.09 | L’ÉCOLE DE LA LIBERTÉ, ÊTRE ARTISTE À PARIS 1648-1817 - L’École des beaux-arts de Paris tire son origine d’une institution mal connue du grand public : l’Académie, fondée en 1648 par la protection royale. Avec le temps, le mot académie est devenu synonyme de conservatisme et de soumission. Or, l’histoire de l’École académique fourmille de personnalités et d’oeuvres révolutionnaires en leurs temps et irrévérencieuses envers tous les pouvoirs.
Scandales en tout genre - Rien de plus français et parisien que de violer toutes les consignes officielles, au nom du talent. Contre ses règlements, l’Académie accueille des protestants, des femmes, généralement scandaleuses : Marianne Collot, bru, maîtresse et portraitiste du sculpteur Falconet, reçoit même une consécration internationale. Contre leur propre doctrine qui impose la représentation du seul corps masculin nu, les artistes dessinent, sculptent ou peignent, outre des femmes, des natures mortes, des paysages, des fantaisies même, comme les fausses ruines de Hubert Robert ou les fêtes de Watteau.... S’il faut peindre le roi, on le ridiculise en l’assimilant à Hercule, le balourd de l’antiquité ; et on aborde les thèmes politiquement incorrects, déjà républicains, bien avant la chute de la royauté. Les oeuvres libertines, présentées dans les Salons, ont l’honneur d’être condamnées par l’archevêché, défendues ou éreintées par Diderot et finalement répandues par la gravure.
Être artiste et libre - À travers le portrait et l’autoportrait, l’artiste joue la provocation, se montre en débraillé, comme Hubert Robert. Rigaud est capable de dénoncer la morgue des grands ou d’évoquer le souvenir de sa mère morte. Les professeurs accordent sans préjugés leur prix (le fameux prix de Rome) à des élèves de toute origine, y compris à un fils de concierge, comme Houdon, ou à des fils d’esclaves. La Révolution, qui donna le Prix de Rome au jeune Ingres, apportait à ces jeunes idéalistes une autorité nouvelle, que Louis David incarna dans les arts. David, produit typique de l’Académie dite royale, vote la mort du roi et soutient la suppression de l’Académie. Ici commence le paradoxe : sitôt que l’artiste-citoyen fut reconnu par la Nation, il fut pris par le goût du pouvoir. Il n’est pas simple de rester à sa place dans l’École de la liberté :: Texte officiel
OEUVRES PRÉSENTÉES
100 livres, manuscrits, gravures, dessins, pastels et plans : Abraham Bosse, Audran, Israël Silvestre, Chardin, Servandoni
78 peintures : Le Brun / Largillière, Rigaud, de Troy, Vanloo, Greuze, Fragonard, Hubert Robert / Vigie- Lebrun, Louis David / Horace Vernet, Guérin
40 sculptures et objets d’art (marbre, plâtre, bronze, bois) : Boulle, Lemoyne, Coysevox, Houdon, Pajou
CONCEPTEURS
Commissaires : Anne-Marie Garcia, conservateur aux Beaux-arts de Paris et Emmanuel Schwartz, conservateur aux Beaux-arts de Paris
Scénographe : Hubert Le Gall
TARIFS
Plein tarif : 6,00 €
Tarif réduit : 4 € pour les étudiants, titulaires d’une carte SNCF pour famille nombreuse, groupes scolaires, groupes d’au moins 15 personnes ayant pris rendez-vous, membres de la société des Amis du Louvre
Gratuit pour les moins de 12 ans, élèves (scolarisés) et aux personnels des Beaux-arts de Paris en activité ou retraite, personnels en activité du ministère de la Culture, enseignants des écoles des Beaux-Arts dépendant du ministère de la Culture, étudiants des écoles nationales et territoriales d’art et des écoles d’architecture, grands mutilés de guerre titulaires d’une carte, journalistes, conférenciers accompagnant un groupe, artistes professionnels sur présentation de la carte de la Maison des Artistes, chômeurs munis de leur attestation mensuelle, titulaires de la carte ICOM et ICOMOS, titulaires de la carte Les amis des Beaux-Arts de Paris
DATES
Exposition du 24 octobre 2009 au 10 janvier 2010
HORAIRES
Ouverture du mardi au dimanche de 13h à 19h
Fermé les 25 décembre 2009 et 1er janvier 2010
AUTOUR DE L’EXPOSITION
Site Internet : cliquez ici
Diffusion du film « Allégorie. Où sont passés les chameaux ? » de Elsa Cayo
35mm, 30 mn, 1994. Fable cinématographique librement inspirée d’une conférence prononcée par Philippe de Champaigne le 7 janvier 1668
Catalogue de l’exposition (librairie sur place à ne pas manquer avec les éditions de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris)
En lien voir l’exposition gratuite « L’Académie mise à nu » juste à côté et sensiblement aux mêmes dates
LIEU
Galeries d’exposition
de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts (ENSBA)
13, quai Malaquais
75006 Paris
Tél. : 01 47 03 50 00
Fax : 01 47 03 50 80>br>
www.ensba.fr
ACCÈS
Métro : station Saint-Germain des Prés
Bus : 24 - 27 - 39 - 63 - 70 - 86 - 87 - 95 - 96
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