17.03.11 | « JARDINS ROMANTIQUES FRANçAIS (1770-1840) - DU JARDIN DES LUMIÈRES AU PARC ROMANTIQUE » AU MUSÉE DE LA VIE ROMANTIQUE, À PARIS : TARIFS, HORAIRES, ACCÈS - « Découvrez au musée de la Vie romantique quelques cent peintures, aquarelles, dessins et objets d’art autour des plus emblématiques réalisations qui ont marqué l’histoire du jardin français. Au siècle des Lumières, le jardin sensible qui parle à l’âme, né en Angleterre vers 1720, gagne la France. Jusqu’à la Révolution, les esprits éclairés, lecteurs de Jean-Jacques Rousseau, plantent les premiers jardins pittoresques ornés de fabriques qui invitent au sentiment et à une mélancolie préromantique. A Méréville, Ermenonville… comme à Paris, le promeneur solitaire rêve dans un sous-bois, déclame des vers de Delille, parcourt la carte du tendre. Il admire des fermes ornées, médite dans un ermitage, s’émeut devant une grotte, frissonne sous une cascade… Sous l’Empire, l’impératrice Joséphine multiplie à la Malmaison boutures et cultivars envoyés d’Afrique ou d’Australie et fait peindre ses roses par Redouté, quand l’agriculture moderne ouvre, avec Berthault, le parc romanesque sur la nature. Sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, la botanique enrichit un nouvel art de vivre que reflètent à loisir la peinture et les arts décoratifs. Le jardinage s’impose comme une occupation salvatrice et fructueuse qui apaise le mal du siècle. Cette manifestation bénéficie du soutien des Archives nationales, Bibliothèque nationale de France, Muséum national d’Histoire naturelle, des musées du Louvre, La Malmaison, Carnavalet, Galliera, Marmottan, Sceaux, Chaalis, Ajaccio, Lille, Arenenberg (Suisse) et de collectionneurs privés » :: Texte officiel
COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION
Catherine de Bourgoing, commissaire scientifique, adjointe au directeur du musée de la Vie romantique
Daniel Marchesseau, conservateur général du Patrimoine, directeur du musée de la Vie romantique
SCÉNOGRAPHIE
Claude d’Anthenaise, conservateur en chef du Patrimoine, directeur du musée de la Chasse et de la Nature à Paris
TARIFS
Plein tarif : 7 €
Tarif réduit : 5 € pour : titulaires des cartes « Paris Famille » et « Famille nombreuse », enseignants, animateurs de centres de loisirs de la Ville de Paris, documentalistes des établissements scolaires, chômeurs, bénéficiaires du RMI, plus de 60 ans
Demi-tarif : 3,50 € pour les 14-26 ans inclus
Gratuit : moins de 14 ans, personnes handicapées et leur accompagnateur, artistes
Après l’exposition, n’hésitez pas à explorer les collections permanentes du musée de la Vie romantique qui sont gratuites comme toutes celles des musées de la Ville de Paris.
HORAIRES
Exposition et musée fermés le lundi et les jours fériés
Exposition et musée ouverts du mardi au dimanche de 10h à 18h
DATES
Du 8 mars au 17 juillet 2011
NOTRE AVIS
Une exposition comme on aime à en voir dans les musées de la Ville de Paris, érudite et attrayante. Car le sujet permet plusieurs angles d’approche à même de satisfaire tous les goûts : un intérêt esthétique avec de magnifiques aquarelles, peintures et objets décoratifs... plusieurs de ces oeuvres, rarement vues, sont issues de collections privées (à noter les aquarelles de Louis-Gabriel Moreau dit L’Ainé sur Bagatelle) ; un intérêt savant avec une réflexion sur la conception des jardins dont l’évolution épouse étrangement les courbes de l’Histoire, les jardins classiques laissant place dans les années qui précèdent la Révolution aux jardins paysagers où l’illusion de liberté accordée à la nature semble annoncer les temps nouveaux ; un intérêt écologique et philosophique à travers le questionnement du rapport de l’homme à la nature, notamment dans l’espace urbain ; enfin scientifique, par la botanique, la science de l’horticulture se mêlant à la mode naissante du jardinage, mouvement porté notamment par les femmes et incarné par l’impératrice Joséphine. On appréciera l’exposition de matériel de jardinage ancien, objets rarement présentés (arrosoirs, pots, cloches, outils...), ici dans le décor d’une jolie mini-serre reconstituée. L’occasion d’honorer la mémoire d’André Thouin (1747-1824) à la destinée extraordinaire quand, orphelin, nommé à 17 ans jardinier en chef de ce qui deviendra le Jardin des Plantes, il finira directeur du Muséum d’Histoire naturelle et savant reconnu. On s’extasiera devant l’écran panoramique de la taille d’un éventail qui permettait, sous l’Empire, de faire défiler des vues du jardin d’Ermenonville, ancêtre du lecteur DVD portable ou de l’Ipad ? Incroyable aquarelle aussi d’un artiste de la fin XVIIIe dont on ne sait rien - A. Claris -, projet d’une fabrique en vanité, mini-bâtiment en forme de crâne humain !
L’exposition s’accompagne d’un précieux catalogue abondamment illustré, et surtout signé de nombreuses plumes expertes (voir plus bas), de quoi concurrencer des succès de librairie sans sérieux en la matière. En introduction, Didier Wirth, président de la Fondation des Parcs et Jardins de France et président d’honneur des Amis du musée de la Vie romantique lance un appel : « Redevenons un peuple de jardiniers. Il y a cinquante ans, nos musées étaient délaissés. Faisons que nos jardins soient bientôt aussi recherchés qu’aujourd’hui nos musées ». Et de plaider pour la création, en France, d’un musée du jardin qui étrangement, contrairement à l’Angleterre ou à l’Allemagne, n’existe pas. Pourtant les jardins sont bien des oeuvres d’art. Vous aussi donnez-nous votre avis en laissant un commentaire (en bas de page)
AUTOUR DE L’EXPOSITION
Catalogue de l’exposition, éd. Paris Musées, 30€, 256 p., textes de Daniel Marchesseau, conservateur général du patrimoine directeur du musée de la Vie romantique, Didier Wirth, président de la Fondation des Parcs et Jardins de France, Catherine de Bourgoing, commissaire de l’exposition
Jardins pittoresques, Claude d’Anthenaise, conservateur en chef du Patrimoine
directeur du musée de la Chasse et de la Nature à Paris, Monique Mosser, ingénieur au CNRS, enseignante à l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles est historienne de l’architecture et de l’art des jardins, Elisabetta Cereghini, architecte et historienne de jardins historiques, Patricia Taylor, historienne britannique, Luigi Gallo, docteur de l’Université Paris I, Pascale Heurtel, conservateur à la bibliothèque centrale du Muséum national d’histoire naturelle, Bernard Chevallier, directeur honoraire des musées nationaux de Malmaison et Bois-Préau, Dany Sautot, historienne de la botanique et des jardins, Jean-Denys Devauges, chargé du musée national de la Voiture et du Tourisme à Compiègne, Isabelle Levêque, paysagiste et historienne des jardins, Christina Egli, conservateur au musée Napoléon, Arenenberg, Thurgovie, Suisse, Frédéric Lacaille, conservateur chargé des peintures XIXe s. au château de Versailles, Guy Massin Le Goff, conservateur du patrimoine, DRAC Maine & Loire, Alain Pougetoux, conservateur en chef à La Malmaison.
Visites-conférences d’1h30 le jeudi à 10h30 les 8, 15 et 22 octobre ; le jeudi à 14h30 les 1er octobre ; 5, 12, 19 et 26 novembre et 3, 10 et 17 décembre. Tarifs : Plein tarif : 4,50 € + droit d’entrée dans l’exposition ; Tarif réduit : 3,80 € + droit d’entrée dans l’exposition
Visites-conférences d’1h30 le jeudi à 10h30 et à 14h30 et samedis à 14h30. Tarif : 4,50 € / 3,80 € (tarif réduit) + prix d’entrée en tarif réduit (5 €)
Contes pour enfants d’1h (5-10 ans) : « Dans le secret des jardins… », le mercredi à 14h les 9, 16 et 23 mars, 13, 20 et 27 avril, 11 et 18 mai, 1er, 8 et 22 juin, 6 et 13 juillet. Tarif 3,80 € / Gratuité pour l’adulte accompagnateur.
RENSEIGNEMENTS
Tél. : 01 55 31 95 67
Fax : 01 48 74 28 42
Site Internet : www.vie-romantique.paris.fr
ADRESSE
Musée de la Vie romantique
Hôtel Scheffer-Renan
16 rue Chaptal
75009 Paris
ACCÈS ET PLAN
Métro : station Saint-Georges, Pigalle, Blanche, Liège
Bus : 67, 68, 74
Vélib’ : station n° 9027 au 24 rue de Douai, n° 9028 au 4 rue Moncey, n° 9026 au 28 rue J.B. Pigalle
Si vous constatez des erreurs dues à des changements dont nous n’aurions pas eu connaissance, veuillez nous en excuser et nous en informer. Merci